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Kronik Marsiennes
21 janvier 2009

Royaume Désuni de James Lovegrove

9782352941552


Sarajevo, Grozny... Londres ? A l'heure où l'Irlande est à peine apaisée, où l'Ecosse manifeste des velléités d'indépendance, James Lovegrove, l'auteur de DAYS, est de retour avec un nouveau livre événement, roman catastrophe et roman d'amour, imaginant la désintégration dramatique de son pays.

Dans une Grande-Bretagne mise au ban de la communauté internationale, bombardée au hasard, qui n'est plus que ruines, de minuscules communautés survivent tant bien que mal en s'accrochant aux traditions ancestrales et aux mythes qui structurent leur identité. C'est dans cette Angleterre à la fois terrifiante et magique que l'instituteur Fen Morris va entreprendre un voyage afin de sauver celle qu'il aime..
.

Alors *réfléchis* je ne comprend l'enthousiasme soulevé par ce livre...

J'avais bien aimé Days, du même auteur : plutôt original et je m'étais dit "auteur à suivre"...

Donc, j'ai suivi et franchement, première remarque, et qui n'a rien à voir avec le livre en lui-même : mais pourquoi je lis partout que la quête de Fen est une quête amoureuse, ou qu'il part à la recherche de "celle qu'il aime"...O__O

Euh...le personnage est d'ailleurs très honnête, il part oui, il manque même s'arrêter et s'installer, et certes il part chercher sa femme, et une femme qu'il a aimé, mais justement la façon dont Fen avoue avoir délibérément ne pas s'être posé de questions sur les sévices qu'a dû subir sa femme durant tout ce temps, pas de doute qu'il ne s'interroge guère sur son amour pour elle, ni que cet amour n'est plus qu'un vestige, autant qu'un prétexte à cette "folle épopée".

On assiste donc ici au périple d'un Candide dans un monde qui a sombré dans le chaos, un Candide à la recherche de lui-même et d'un sens à sa vie (il retrouve d'ailleurs le plaisir d'enseigner...).

A partir de là le livre est très classique : les scènes s'enchainent et font penser aux séries "L'âge de Cristal" (Logan's Run) et à Survivors avec un style narratif que j'ai trouvé moyen... Je ne me suis pas sentie ni très proche de Fen, ni même très immergée dans ce qu'il traverse et voit. Des scènes comme celles du train, des chiens, de la pension des Saltéristes auraient pu être plus intenses, voire flamboyantes.

A l'image d'un Fen incertain, nous suivons les évènements d'une façon un peu détachée...

A l'opposée, les passages narrés par moira, bien trop courts à mon gouts, sont eux percutants, palpitants et le personnage nous amène avec elle tant au cœur de ses sentiments et de son cheminement qu'au cœur du camp des Bulldogs... Et elle nous présente un personnage en ce Roi Du Con ( le roi Canute => Knut King => Cunt King = Roi du Con, dans le sens premier = sexe génital des femmes, lol) que j'aurai aimé voir plus et mieux connaitre. Et du coup le parti pris narratif : regards croisés entre Fen et Moira mais en donnant la plus grande part à Fen me parait dommage.

Au final, un livre qui se lit bien  et qui fais passer un bon moment mais dont j'attendais plus, d'où ma déception. Plus : aussi bien dans la forme que dans le contenu. On a ici un roman agréable, mais sans plus^^,  d'où ma grande incompréhension face aux commentaires dithyrambiques que je vois... Bref, faut lire Ridgway si on veut quelque chose de culte en ce moment, là c'est la claque !

Pour James Lovegrove : toujours prometteur, mais peut toujours mieux faire et au final, j'ai d'ailleurs préféré Days !

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